La petite pièce de mon puzzle

La petite pièce de mon puzzle

Tiens, ça faisait longtemps que je n’avais pas sauté une semaine dans mes articles. Mais j’ai une bonne raison : mon planning a volé en éclats ! Je te raconte ?

Vendredi 10 novembre

J’ai une tonne de choses à faire. Toute la famille débarque dans moins de 24h, c’est l’anniversaire de Céleste dimanche et j’ai encore un peu de boulot pour que ce soit parfait. Et puis je suis fatiguée : je suis à 39 semaines d’aménorrhée et lundi, j’ai rendez-vous avec mon bébé 2. Une césarienne programmée pour cause de bébé rebelle qui s’est installé en hamac et a décidé de rester comme ça.  Faut que je me bouge. Et au lieu de ça, mon esprit retors a décidé que c’était le moment idéal pour bloquer des tricots de bébé et enfant. Et puis tiens, pour couper l’ultime tenue du trousseau de bébé 2. J’enchaîne avec de la couture à la surjeteuse…

Un rapide repas et il est temps de partir à la maternité pour le bilan préopératoire. Ça me gonfle d’y aller. J’attends, j’ai chaud, je m’énerve. La sage-femme veut me faire refaire tous les examens au cas-où. Je m’énerve encore : j’ai le ventre en forme d’enclume, ça se voit à l’oeil nu que bébé est en transverse ! Elle me prend la tension : j’ai 16 ! Elle parle de me garder. Mes beaux-parents arrivent dans 2h et j’ai des sujets à faire en pâte à sucre. La tension ne baisse pas, je suis en débardeur tellement j’ai chaud. Je respire, je me calme, j’accepte de refaire tous les tests et on me libère enfin.

Une fois dehors, je suis tellement contente d’être que je décide de rentrer à pied en chantant dans l’air frais du soir. Je suis la reine des neige. Une fois arrivée à la maison, on reste un peu au calme . Il faut que je m’économise parce que le lendemain, il va falloir carburer pour faire les gâteaux et rattraper le retard pour les 3 ans de ma poulette.

On rejoint mes beaux-parents pour aller au resto qui est au bout de notre rue, on marche tranquille. On passe une bonne soirée mais je suis crevée et encore contrariée d’avoir perdu mes moyens à la maternité. Ça me tire de partout : mon tel dit que j’ai fait plus de 3,5 km à pied dans la journée, sans compter les étages montés. Pas mal pour une femme enceinte à terme !

Samedi 11 novembre

2h45 du matin. J’ai envie de faire pipi. Mais ? Mais ? Je me pisse dessus ?! Je me lève vite en maudissant ce vieux corps qui lâche déjà la rampe… en fait, je suis en train de perdre les eaux !! Et à l’américaine, tu vois, façon chutes du Niagara. Oh bordel ! En quelques secondes, j’établis un plan d’attaque : réveiller mes beaux-parents qui dorment à l’hotel pour qu’ils viennent garder Céleste, réveiller Cheri-Mari, finir la valise (grosse erreur d’avoir procrastiné sur la valise en pensant que j’avais le temps) et trouver des vêtements pour aller à la maternité. J’ai encore en mémoire la chaleur de l’après-midi  : je pars en sandales à scratch et en pantacourt. N’est pas blogueuse mode qui veut..

A partir de là, le temps s’est écoulé différemment et je ne pourrais pas te dire s’il s’est passé 10 minutes ou 1 heure.

On a été pris en charge à la maternité et la césarienne programmée s’est transformée en césarienne tout court. A 6h10 du matin, on me posait dans le cou, une petite chose rougeaude et gluante : Bébé 2 est une fille !!

 

Girl power

Et voilà comment Eleonor m’a fait le plus beau des cadeaux en m’offrant ce qui s’apparentait le plus à un véritable accouchement. Cheri-Mari était avec moi, j’ai goûté à l’adrénaline du départ précipité (même si j’ai un peu paniqué) j’ai même eu le temps d’expérimenter les contractions. J’ai pu la garder sur moi, lui donner le sein tout de suite…  elle a porté tout de suite la petite tenue que j’avais crochetée et tricotée pour elle et un pyjama de Céleste. Tout comme je voulais, dans des jolis tons gris et mint… ça m’a donné une grande force pour la suite. Les 4 jours à la maternité se sont passés parfaitement, avec le moins d’intervention de soignants possible. Juste elle et moi, apprenant à nous connaître.

Et maintenant, je suis la maman de deux filles ! Depuis que Céleste est à l’école et qu’elle subit les premiers assauts des normes sur le genre, je sens mon féminisme s’exacerber. Maintenant, je suis responsable de l’éducation de deux filles, va falloir assurer.

Who runs the world? Girls!

Et ma mission, c’est d’en convaincre mes filles et d’en faire des femmes fortes et sûres d’elles. Et j’y arriverais parce que mon Cheri-Mari en est convaincu, lui aussi. Même s’il n’exclut pas de prendre une petite semaine de congés annuels hors du gynécée, pour se remettre. Céleste est ravie de l’arrivée de sa petite sœur, même si elle aurait préféré qu’on l’appelle « roudy »…

La petite pièce du puzzle

Depuis que nous sommes rentrées à la maison, les journées défilent comme seuls les nourrissons savent faire accélérer le temps. Je suis crevée, je suis jaune pâle et mon corps ressemble à une flaque mais je me sens bien. Eleonor est venue compléter mon puzzle. C’est la petite pièce qui lui donne du sens. Bien-sur, le puzzle n’est pas terminé, j’ai même la sensation qu’il ne fait que commencer, mais ça y est : il y a assez de pièces pour qu’on en devine l’image. Et cette image là, elle me plait bien…

 

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Pour retrouver les modèles et les fils utilisés pour ce trio de layette, rendez-vous sur Ravelry.

N’hésite pas à me poser des questions, j’y répondrais avec plaisir !