Vivre à Marseille : les mésaventures d’un tournesol

Vivre à Marseille : les mésaventures d’un tournesol

Souviens toi : je pars vivre à Marseille avec Chéri-Mari qui a trouvé du travail. Le 10 septembre, je dois être installée, opérationnelle…

Je te délaisse un peu en ce moment… j’ai des choses en cours et même des bidules terminés à te montrer mais mon grand projet de partir vivre à Marseille, me prend tout mon temps. L’opération Tournesol est en marche, même si pour l’instant, on est un peu nulle part.

 J’ai démissionné et entre-temps, mon patron m’a proposé de travailler à domicile. La chance.

J’ai contacté des déménageurs et fait faire des devis (aïe !), j’ai vendu les quelques meubles dont je voulais de toute façon me débarrasser. J’ai briefé chat-chat, elle sait qu’elle va avoir une nouvelle maison et qu’elle ne devra plus manger le papier peint. Mais maintenant à J-1 mois, faudrait se bouger de TROUVER UN APPART’ !! De Paris, en bossant, c’est pas simple.

Chéri-Mari et moi, n’écoutant que notre courage, avions mis le réveil à 5h ce samedi, direction Marseille en TGV. Arrivés frais (gelés par la clim’ de malade de la SNCF) et dispo, nous voilà partis pour une grande journée de visites…

Enfin, c’est comme ça que tout aurait du ce passer. Mais non. Viens je t’emmène dans ma galère.

11h – premier RDV avec une agence, la dame avait été super sympa au téléphone et avait plein plein d’apparts, je misais beaucoup sur eux. Elle nous explique tout, nous propos des appartements qui ont l’air parfaits et… nous demande comment on règle. Euh, quoi donc ? Crois-le ou pas, j’ai réussi à tomber direct sur une agence vendeuse de listes : pour la modique somme de 500 €, on te donne des numéros de téléphone et tu te démerdes pour appeler les propriétaires. 11h15 : sortis en courant de ce truc qui pue l’arnaque.

On ère dans la ville (très sympa) en attendant notre prochain rendez-vous et essayant de ne pas penser qu’on est venus pour rien.

13h –  RDV avec une très grosse agence, directement devant un appart’ qui nous plaît bien. Après avoir monté une côté à 90° sous un soleil de plomb, on reprend notre souffle devant l’immeuble, pile à l’heure. La dame de l’agence ne répond pas au téléphone. Bah, elle doit être en voiture. Elle est en retard. Bah, ça doit être la circulation… Non. Elle nous a planté. Après 40 minutes et autant d’appels sur son portable, on abandonne, direction le RDV suivant qu’on a pris soin de reconfirmer dans la foulée du coup.

Siffler la haut sur la colline (40 min) et comme dans la chanson, elle n’est jamais venue…

14h30 Toujours une grosse agence, la demoiselle a confirmé sa venue. L’immeuble vient de sortir de terre mais le quartier est ultra moche, je sais déjà que ce ne sera pas pour moi. On attend, histoire de faire quand même une visite dans la journée ! On attend, disais-je… et elle se pointe avec 30 min de retard pour nous montrer des appartements témoins T2 et T4, bravo, nous on veut pile un T3… On abrège et on court au prochain RDV…

L’avenue immense, l’immeuble (à droite) sans âme où tu sais déjà que t’iras pas !

15h30 – Encore une côte de malade (purée, je vais avoir un corps de rêve moi en vivant ici!!) et nous voilà au RDV avec un particulier. Charmant, prévenant, gentil. J’en pleurerais presque. T3 assez haut dans les étages, petites résidence mignonne, quartier sympa… on brûle ? Non, car l’annonce disait 66m2 « au sol » et en vrai ce serait plutôt 55… mon canapé ne rentre pas, mon chat va tourner claustro.

A 16h30 donc, nous avions écoulé tout nos RDV programmés de la journée. Miracle (non je ne dirais pas chance, à ce niveau de loose, ce serait se moquer) une dame m’appelle pour savoir si on est toujours intéressés par son appart, vu qu’elle vient de récupérer les clefs. Je ne me souviens ni de l’annonce, ni de rien mais allons-y…

La vue parfaite, le quartier idem mais un appart’ de poupée, dommage !

17h30 – A l’autre bout de Marseille. Une jolie résidence, les quartiers recherchés. Un vrai grand T3, tout neuf, uen grande terrasse, un parking fermés… la vue sur une tour d’au moins 15 étages (faire abstraction) toutes les issues donnant sur la cours d’une école (re-abstraction) et… le prix qui tue : 1050 € tout compris, c’est à dire 50 € de moins que mon appartement actuel… et hors eau, électricité et chauffage. Et… non.

Bilan : une journée loose totale, comme tu t’en doutes. On repart avec bonne dose d’angoisse et le tic tac de l’horloge en tête.

Points positifs de la journée (si, si quand même) :
• On a arpenté la ville dans tous les sens, et c’est sympa, ça nous ressemble
• On s’est retrouvés sur un marché et j’ai vu au moins 3 marchands de mercerie (mon cœur de créative fait boum !)
• Chéri-Mari et moi, on s’est même pas engueulés !

Y a plus qu’à y retourner, mieux armés, avec plus de rendez-vous, plus de marge entre chaque parce qu’ils sont tous en retard et à croiser les doigts ! Mais là d’abord, je vais essayer de pas m’endormir, ça sera déjà ça de gagné.

Le tournesol te salue et n’a pas dit son dernier mot.

Ps: t’as vu sur les photos ? Le vaste espace bleu, là au-dessus des immeubles ? C’est trop bien ! C’est le beau temps…