Tribulations d’une couturière – 1

Tribulations d’une couturière – 1

Après quelques mois d’errance couture, une petite pochette par-ci, un coussin par-là, l’achat compulsif de magazines de couture, j’ai décidé de me coudre un vêtement.

Sachez qu’en couture, je n’ai même pas mon flocon, à peine l’ourson et encore j’ai soudoyé le jury pour l’avoir. Marrant parce que d’ailleurs en ski, c’est pas mieux… Donc si on file la métaphore jusqu’au bout, coudre un vêtement cela revient à passer directement du magasin de ski à la piste noire un jour de verglas.

Non mais si j’essaye jamais, je progresserais pas, hein ? C’est avec ce genre de pensées conquérantes qu’armée de mon « Coudre c’est facile n°11 »  et de mon plus beau (et plus fin) tissu Ikéa que j’ai commencé ce long voyage qu’est la couture d’un top à volant pour moi.

Case départ : le report du patron

Matériel 

  • le papier de soie
  • le crayon
  • une langue de 10 cm tirée en permanence tellement je m’applique

Je trace, je trace, je gomme, je trace, je gomme, j’annote et je découpe. Mmmh ça commence bien, avancez d’une case.

Cas(s)e bonbon : la découpe des pièces

Matériel 

  • une bonne paire de ciseaux de couturière
  • une règle en métal de 60 cm piquée au bureau
  • une craie de tailleur (merci maman !)

Le hic : je n’ai pas de table pour couper. Je coupe à même le sol et sur un tapis en cuir… Notez chères lectrices que cette étape m’a pris 4 heures, oui 4 heures pour reporter les formes sur le tissu et couper le tout. A force de me traîner par terre comme une bête, je me suis payé un mal au dos qui a mis trois jours à se calmer.

Carte chance : vous trouvez une planche et des tréteaux sur « Le bon coin » pour une somme modique, votre karma de couturière nullette est sur le point de changer.

Case vif du sujet : la couture

Matériel 

  • le pas à pas en image du magazine
  • la machine à coudre

Formation des bretelles et du buste : 2 pièces à assembler deux fois (doublure et partie visible). A ce stade, je me rend compte que la schématisation, c’est pas mon fort et que l’interprétation des dessins est compliquée pour moi. Bon c’est pas non plus une couture très complexe, haussement d’épaule et je continue.
4 heures plus tard, et oui encore, le buste et sa doublure ont rejoint les bretelles, c’est presque déjà un vêtement !

Carte chance : au moment de retourner sur l’endroit vous vous apercevez que les bretelles sont à l’intérieur et que la doublure est cousue à l’envers. Vous découvrez le mal nommé « découd-vite » et perdez encore une heure à tout découdre.


Retour à la case départ, ne recevez pas d’argent et séchez moi ces larmes petite sotte, suffisait de bien lire le schéma !

Dimanche soir, 21h, tenaillée par la faim, percluse de courbatures à force de rester penchée sur ma machine, j’ai bravement tout recousu dans le bon sens.

Bilan à mi-parcours : oh purée !

La suite au prochain épisode, saintes couturières, priez pour moi…