Gilet Citadel, le défi ultime

Gilet Citadel, le défi ultime

Il fut un temps pas si lointain où j’avais crié haut et fort : les KAL, c’est fini ! Mais souvent, femme varie, sache- le. Tout ça pour te dire que j’ai décidé en décembre de m’inscrire au KAL Culture de Pelotes dont tous les thèmes m’inspiraient.  J’ai commencé cette année tricotesque par le défi ultime, le gilet Citadel. Et c’est bien simple : je l’adore et il valait vraiment le coup de s’accrocher !

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Le modèle signé Joji

Quand on parle de Joji Locatelli, on pense au pull Boxy, au Granito qui fait un carton en ce moment ou encore au 3 Color Cashmere Cowl. Sauf que moi, ces modèles ne m’ont jamais inspirée ! Du coup, je ne m’intéressais que de loin à ce que sortait cette créatrice dont on dit pourtant beaucoup de bien.

Et puis je suis tombée en pâmoison sur un de ses modèles de gilet. Mais il était totalement inaccessible pour moi : trop compliqué. Un jour, Joji a fait des promos, ce qui est drôlement rare. Ni une, ni deux, j’ai mis le patron dans mon panier Ravelry. Ne me demande pas pourquoi, j’en ai mis un deuxième, que je trouvais sympa : le gilet Citadel. Quand j’ai commencé à éplucher ma liste de tricot prévus par rapport au thème du KAL, je me suis souvenue de ce patron et ça a été une évidence : il fallait que je le commence !

Le principe du Kal

Mais avant de reparler du tricot, parlons un peu du KAL ou knit-along. Il s’agit de 16 thèmes et donc 16 projets tricot ou crochet à réaliser durant l’année. Le tout est orchestré par Mélina Letipanda et sa team de modératrices qui animent le forum de discussion Ravelry sur lequel j’ai beaucoup traîné durant les courtes nuits d’allaitement de décembre.

Mélina permettaient de commencer les tricots du KAL dès le mois de décembre si l’on pouvait justifier d’une grosse pièce. J’ai donc cherché un gros morceau à mettre sur mes aiguilles. J’aurais bien commencé le cardigan adoré mais il me semblait encore trop compliqué. Je venais de terminer mon châle au crochet. Et, j’avais besoin d’un gilet long pour emballer mon corps post-grossesse. Ni une, ni deux, j’ai commandé la laine Lima de Drops et mis le gilet Citadel sur mes aiguilles.

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Le défi ? Zéro jersey

Le gilet Citadel se tricote en worsted pour réaliser un beau et long gilet bien douillet. Il a la particularité de proposer une très large bande de côtes dans laquelle sont cachées des poches. Mais si tu le regarde bien, tu vas remarquer qu’il ne présente absolument aucun point de jersey* ! Le gilet entier n’est fait que de torsades et de points texturés.

Un beau défi à tricoter. Sauf que je n’ai réaliser l’ampleur de la tâche qu’en partageant mon projet en cours sur le forum du Kal. C’est une tricoteuse qui m’a suggéré de le mettre dans le thème « Défi ultime » !

* En réalité, il y a deux carrés de jersey pour former les fonds de poches !

Le plaisir de tricoter

C’était un tel plaisir à tricoter et je voyais le motif se dessiner si vite que je n’aurais jamais pensé à le mettre dans cette catégorie. Les points rythment le tricot et on ne s’ennuie jamais. Il est vrai qu’il faut être attentif tout le temps car les torsades ne se forment pas toutes sur le même nombre de rangs. Malgré les aiguilles 3,75 que j’ai dû utiliser pour obtenir l’échantillon, il a avancé très vite… du moins, pour le corps du gilet ! J’ai adoré tricoter les torsades et la très large bande de fausse côtes anglaises. Je suis ensuite passée au col châle et le relevage de plus de 300 mailles n’a pas du tout été une partie de plaisir… Mais il était tellement beau une fois fini que j’ai attaqué les manches pleine d’envie !

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Bienvenue à sleeves Island

Les manches se forment en rangs raccourcis et j’ai bien aimé faire cette partie. J’ai tricoté les deux manches en même temps pour aller plus vite. Malgré tout, c’était long, très long même. C’est la première fois que le tricot des manches me barbe autant et là, la notion de défi prend tout son sens ! J’avais déjà entendu des tricoteuses parler de « sleeves island » mais, comme le syndrome de la deuxième chaussette, je ne l’avais jamais expérimenté… j’ai cru que je ne finirais jamais ces manches ! Heureusement pour moi, j’ai des bras plutôt courts et je suis arrivée au bout bien avant le nombre de rangs préconisé.

Elle sont d’ailleurs un peu longues ces manches car la bête s’est détendue au blocage, alors que j’avais lu partout que la Lima ne bougeait pas. La faute aux  700 grammes que pèse mon gilet Citadel ?

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Le gilet Citadel porté, enfin !

Après la purge des finitions (purée que je déteste bloquer les grandes pièces tricotées !), j’ai enfin envisagé de porter mon gilet en lui cousant les 5 boutons qui lui manquaient. Horreur, malheur, mon giga stock de boutons ne contenait RIEN qui allait avec mon gilet. Après un périple de près de 5 km à travers Marseille (qui a dit que le tricot n’était pas un sport ?), j’ai enfin trouvé mes boutons à la Droguerie…

Pile à temps pour le froid transsibérien que nous avons dans le sud, il y a quelques semaines. Non je n’exagère pas ! Ce gilet est chaud, il est beau, c’est moi qui l’ai fait et je l’aime d’amour. Il est bien plus compliqué que le fameux gilet que je n’osais pas commencer (et dont je n’ai jamais donné le nom dans cet article, hihihi), je vais aborder tous les tricots suivants sans peur, je suis une warrior du tricot maintenant, j’ai relevé mon défi ultime !