Un déguisement de coccinelle

Le carnaval de l’école a eu lieu ! J’attendais cet événement avec impatience. C’était l’occasion rêvée de fabriquer un déguisement d’enfant pour Céleste. Pour son premier carnaval, on a choisi le sujet ensemble. Après négociation et bifurcation vers ces chères princesses, Céleste et moi sommes tombées d’accord. Voici le déguisement de coccinelle fait par maman et magnifiquement porté par Céleste !

Le Dressy Bond, matériau sans prise de tête

Tu te souviens du déguisement de perroquet que j’avais fait en partenariat avec Créavea ? Il me restait assez de rouge et j’ai dû recommander du noir pour faire ma coccinelle. Ce matériau, le Dressy Bond,  proche de l’intissé des nappes, est bien pratique pour les déguisements. Il est léger et facile à travailler. Et il tombe plutôt bien même s’il est impossible à repasser et un brin rigide.

L’avantage c’est qu’on peut l’enfiler sur une tenue normale, ce qui évite à l’enfant la pneumonie du carnaval et de crever de chaud en intérieur. Oui, car même si à Marseille le carnaval a lieu fin avril (une hérésie pour la niçoise que je suis), il fait encore assez froid et j’ai vu pas mal de princesses se cailler les miches et enfiler une bonne grosse doudoune le jour J !

Dessine moi un déguisement de coccinelle

Pour fabriquer ma coccinelle, je suis partie d’un patron de gilet à capuche Ottobre. J’ai décalqué les pièces dos, devant et capuche. Ensuite, j’ai ensuite allongé les deux pièces de corps pour arriver à la taille souhaitée. Soit 74 cm, ce qui est assez long pour habiller Céleste sans qu’elle risque de marcher sur son costume. Pour les ailes, j’ai tracé un arrondi à main levée et je m’en suis plutôt bien tirée ! J’ai fait une erreur sur le devant du déguisement : je suis partie d’un vêtement prévu pour s’ouvrir avec un zip et j’en ai fait une tunique à enfiler par la tête. Il y a un espèce de surplus de tissu au milieu, je pense que ça vient de là et j’ai dû retailler l’encolure pour que Céleste parvienne à faire rentrer sa tête (énorme).

Malgré ce souci, c’était une couture facile et rapide comme je les aime ! Les ronds ont été faits en prenant une sous-tasse comme gabarit et le tout à été cousu en deux temps, trois mouvements. Je voulais faire des yeux sur la capuche, comme pour le perroquet, mais Céleste n’était pas d’accord. Elle m’a expliqué que la coccinelle, c’était elle, donc ses yeux à elle suffiraient… si ce, n’est pas « incarner un personnage », ça !

La reine des coccinelles

Tu as remarqué, en plus dans antennes, la capuche accueille aussi une magnifique couronne sertie de diamants. C’est ma sécurité anti « bad mother ». C’est vrai, je lutte contre les princesses, le rose et le monde merveilleux des petites filles qui attendent sagement leurs princes charmants en se faisant un balayage californien. Mais pour autant, je refuse que ma Céleste soit moquée ou triste parce qu’elle ne rentre pas dans le moule. J’ai donc eu l’idée de la couronne pour palier le déguisement trop décalé par rapport à ses copines. Arrivée le soir à l’école pour récupérer ma coccinelle, j’ai découvert que la copine de Céleste était en « reine des dragons ». Je ne suis finalement pas la seule à utiliser des subterfuges et ça me ravit !

Pour la réalisation, j’ai simplement découpé et rembourré une forme de couronne que j’ai cousu au bord de la capuche. En bonne mère dévouée, j’ai terminé mon ouvrage en cousant les diamants à la main. Pour les antennes, j’ai roulé des chutes de tissu noir que j’ai cousu en forme de tube. A la dernière minute, j’ai ajouté des cure-pipes à l’intérieur, parce que le pompon rouge au bout faisait pencher dangereusement le tout.

La couture facile qui fait beaucoup d’effet

Je l’ai découvert en faisant le perroquet mais ça s’est confirmé avec la coccinelle :  j’adore coudre des déguisements ! C’est la couture sans prise de tête par excellence. Peu importe si ça ne tombe pas très bien, si certaines coutures sont apparentes (dis, coucou à la pince de capuche cousue sur l’endroit !).

La conception est aussi très marrante à faire, il faut trouver des astuces pour coller au plus près de l’idée initiale. C’est vrai qu’avec la coccinelle, ce n’était pas très compliqué à réaliser mais qu’est ce que je me suis amusée!  On a beaucoup tâtonné avec Céleste pour les ailes. Notre idée de départ, c’était de faire des ailes qui s’ouvrent, qu’on aurait pu accrocher aux poignets par des élastiques. Mais j’avais peur qu’on perde un peu l’effet coccinelle et que le tissus trop mouvant ne se remette jamais en place. On a échangé nos points de vue, essayé, argumenté. C’était un beau moment de complicité avec ma fille chérie. J’ai aussi pu découvrir, qu’elle avait déjà des idées bien arrêtée… je me demande de qui elle tient, cette enfant ?

Ma petite fierté

Le matin du carnaval, il pleuvait à torrent. J’ai eu très peur que l’école annule. J’ai préparée Céleste qui était habillée tout en noir pour aller avec le déguisement, je l’ai maquillée légèrement tout en appelant frénétiquement l’école toutes les 4 minutes pour savoir si c’était maintenu. Elle est finalement partie comme ça, excitée comme une puce et ravie de son déguisement de coccinelle.

Les pauvres petits choux ont fait leur défilé dans la grande salle, à la lumière des néons mais ils s’en foutaient royalement tant ils étaient contents. Evidement, les parents n’étaient pas conviés mais j’ai vu les photos prises par la maîtresse. Et ma petite Céleste qui frétillait de joie, avec ses joues rougies au blush et un sourire qui ne s’effaçait pas de son visage. Et tu sais quoi ? La petite file ET le costume, c’est moi qui les ai fait, c’est ma petite fierté à moi.